Le consortium Green Impact Index a rendu public sous la forme d’une AFNOR Spec, la méthodologie de calcul et d’affichage de l’impact environnemental et sociétal des parfums, des produits cosmétiques, de bien-être et de santé familiale. L’AFNOR Spec 2215 s’applique à toutes les marques de cosmétiques ou compléments alimentaires souhaitant afficher l’impact environnemental de leurs produits sous la forme d’une cotation graduée de A à E, à l’image du Nutriscore.

Le document de référence publié par l’AFNOR est le résultat du travail collectif, sous l’égide de l’organisme français de normalisation, de 120 participants, issus de 26 organisations différentes (de la TPE aux grands groupes internationaux, incluant des fournisseurs, des bureaux d’études indépendants et une structure académique).

Vers une future norme ?

Le consortium s’était donné trois grands objectifs : fournir aux consommatrices et consommateurs une information fiable et transparente sur l’impact environnemental et sociétal des produits ; fournir aux acteurs économiques un véritable levier de progrès pour l’éco-socio-conception des produits ; permettre la mise en œuvre de cet affichage à un coût économiquement acceptable par les entreprises de toutes tailles.

Pour cela, les participants ont utilisé comme bases de travail les méthodes d’affichage environnemental et sociétal déjà existantes, comme le Green Impact Index lancé par les Laboratoires Pierre Fabre, le FlorIndex de Technicoflor, l’ecosocioconsoscore du groupe Rocher, ainsi que le PEF (Product Environnemental Footprint) développé par la Commission européenne, dans la perspective de la directive Green Claims, qui consiste à lutter contre le foisonnement de labels versant dans le greenwashing. Ils se sont également basés sur les enseignements observés lors de précédentes phases d’expérimentations d’affichage environnemental d’autres secteurs comme le Planet Score, pour comprendre la nécessité de compléter les calculs d’impact issus de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) des produits.

« En 9 mois de travaux, les participantes et participants ont réussi à mettre en commun leurs forces pour surmonter les difficultés à trouver des critères applicables et mesurables et ceci sur la base du consensus. Ce premier recueil méthodologique pourrait servir de contribution à l’établissement d’une future norme, si un nouvel accord plus large avec tous les acteurs du secteur est trouvé », explique Chloé Fortin, Cheffe de projet AFNOR.

Course de vitesse pour l’affichage environnemental

Avec cette publication par l’organisme de certification français, le consortium Green Impact Index [1] prend une longueur d’avance sur ses concurrents de Eco Beauty Score, en mettant à disposition de toutes les entreprises volontaires une méthodologie établie et validée.

De son côté, l’EcoBeautyScore Consortium bénéficie du soutien de grands groupes internationaux et affiche une ambition de niveau mondial pour le développement d’une méthodologie elle aussi basée sur le Product Environnemental Footprint (PEF) développé par la Commission européenne.